Les premières communautés chrétiennes ont dû affronter de nombreux défis que nous rencontrons parfois encore aujourd’hui à l’EEL.
Les premières communautés chrétiennes ont dû affronter de nombreux défis
Un contexte d’hostilités violentes
Vus au début comme une secte, les premiers chrétiens ont ensuite été persécutés, aussi bien par le pouvoir temporel que par le pouvoir spirituel de l’époque.
Tout à construire
Dans cette nouvelle religion, il leur fallait construire :
- les fondements
Ce qui nous parait acquis aujourd’hui a fait l’objet de nombreux débats (parfois mêmes de disputes) entre chrétiens : qui est Jésus (homme ou Dieu), qui est l’Église, qu’est-ce qu’une communauté chrétienne, à qui elle s’adresse (seulement aux Juifs ou à tous)…
- le nom, les signes

Quel nom donner à cette nouvelle communauté, à quoi se reconnaître quand le contexte est hostile et qu’il faut se cacher ?
- la liturgie
Les rites de l’époque étaient au début réduits à la lecture des psaumes du roi David, puis ils ont évolué avec l’invitation du Christ à célébrer la Cène en mémoire de Lui.
Les rites se sont construits avec des particularités locales, qui emmèneront plus tard notamment vers les rites orientaux orthodoxes et occidentaux catholiques.

Progressivement une liturgie s’est élaborée autour des textes et de la tradition, et elle évolue encore régulièrement, le dernier exemple étant le concile de Vatican II (1965, ouvre des liturgies en langues du pays et avec le prêtre face au peuple).
- les lieux de prière

Les lieux de prières étaient également un questionnement au début : où se réunir ? Les lieux de prières habituels n’étaient pas ouverts à cette nouvelle religion : il fallait donc se réunir chez les uns et les autres, les proches au début, en cénacles, puis dans des boutiques… L’EEL rencontre les mêmes difficultés aujourd’hui et procède de même : chez les uns et les autres au début, puis dans d’anciennes boutiques lorsque la communauté peut en payer le loyer…
- la communauté
Également, la communauté est à construire, avec les joies et les difficultés que procurent toute communauté humaine :). Des personnes de bonnes volontés à canaliser, une cohésion de groupe à trouver, les places des uns et des autres à construire, et le tout avec le défi d’aller vers les personnes qui sont rejetées pour respecter le message et l’exemple d’inclusion du Christ.
Une organisation progressive
Plus tard, l’Église s’organise pour que chacun soit efficace selon les talents qu’il a reçus. Par exemple, les apôtres sont reconnus comme successeurs du Christ et forment les premiers évêques, avec un fonctionnement de gouvernance qui sera défini progressivement dans le temps.
A l’EEL, aujourd’hui, nous devons faire face à certains défis similaires.
Comme les premiers chrétiens :
- nous affrontons les hostilités que rencontre tout nouveau mouvement religieux (la méfiance les assimile par défaut à une secte), même si nous ne sommes pas une église nouvelle (puisque notre église est une émanation de l’ICAB, église fondée par Monseigneur Duarte Costa, évêque romain schismatique, en 1945)
- nous portons une église composée de personnes partageant les mêmes valeurs d’accueil que le Christ, dans des communautés qui évoluent avec les difficultés de la vie : c’est un défi et aussi de grandes joies
- nous devons évangéliser avec ce message d’accueil sans restriction, dans nos communautés et au-delà
- nous devons trouver des lieux de prières pour rassembler nos communautés et vivre notre foi
- au niveau des rites, notre choix est fait : nous sommes œcuméniques et respectons les histoires de chacun avec Dieu, chacun peut donc exprimer sa foi avec son rite, son histoire, sa relation à Dieu dans le respect et l’accueil de l’autre
- idem pour l’accueil de tous ou pas, notre choix est fait : alors que les 1ers chrétiens se demandaient s’il fallait s’ouvrir aux non Juifs, de notre côté nous avons choisi de suivre le Christ et de faire comme Lui lorsqu’Il a choisi les 12 apôtres symbolisant le monde entier ou durant toute sa vie lorsqu’Il est allé vers tous y compris les plus méprisés. Nous avons choisi d’accueillir le tout autre sans restriction aux sacrements ni aux ordinations : divorcés, femmes, homos, lgbt, prêtres mariés… chacun est fille et fils de Dieu et aimé dans ce qu’elle ou il est puisque c’est Dieu qui nous a tous créés
Comme les 1e chrétiens, nous sommes heureux de faire face à ces défis, même s’ils sont parfois ardus, car nous savons que nous sommes sur un chemin juste et de vérité dans la diversité, que la proposition de notre église peut réconcilier de nombreux cœurs éloignés de Dieu.